Moov’inbus est le nouveau concept de la société Kunegel, dont le siège est à Colmar. Elle propose depuis tout juste un an des city-break à petit prix et avec un service de qualité. Le secret ? On part le matin, et on rentre le soir même.
Pour ce premier anniversaire, la société LK (Lucien Kunegel), a choisi comme destination la ville de Milan. Capitale du design et de la mode, c’est un séjour qui plait beaucoup aux femmes de 35 ans et plus. En moyenne, il y a un aller-retour Alsace-Milan par mois. D’autres destinations sont déjà programmées, comme le Luxembourg ou la ville de Lyon. Mieux encore, vous pouvez suggérer une destination ou un événement. Lors de notre séjour, quelqu’un a proposé le Baden Farth, un énorme festival près de Zurich. Deux jours plus tard, Kunegel proposait un aller-retour pour 22€ par personne. Sympa.
Le transport est économique, écologique, et deux chauffeurs se relaient pour assurer la sécurité des voyageurs, même après la fête. Plus proche de l’Alsace, on pourra également s’offrir une journée shopping à Fribourg pour 14€ AR.
Le voyage
5h du matin, le bus à destination de Milan arrive au dépôt de Mulhouse-Dornach. Si le réveil a été difficile, cela a dû être encore plus dur pour les Strasbourgeois, les Sélestadiens et les Colmariens déjà présents dans le bus. Direction Saint-Louis, pour chercher les derniers voyageurs. Pour les Bas-Rhinois le trajet est prolongé, mais pour les séjours à Frankfort, ce sera l’inverse.
Le gros avantage du bus, surtout lorsqu’il propose un certain confort, c’est ses baies vitrées et sa convivialité. Bon, pour la convivialité, il est encore un peu tôt pour la mesurer. Mais quel plaisir de voir le soleil se lever au-dessus de la Forêt Noire. La frontière Suisse passée, nous nous approchons des Alpes et de ses paysages féériques. La brume au-dessus des lacs est déchirée par un soleil prometteur. L’aube d’une belle journée.
Un peu avant le Saint-Gothard, l’équipe organisatrice déploie une petite table pour le petit déjeuner. L’occasion de faire connaissance avec les autres voyageurs, les yeux encore mi-clos.
L’un des chauffeurs, Alain Azzouz, n’hésite pas à prendre le micro durant le voyage pour présenter le lac de Côme ou de Lugano. Et pour donner quelques derniers conseils pour une belle visite de la cité de Milan aussi. Le gros avantage de la formule Moov’inbus, c’est qu’ils nous déposent et nous reprennent en plein centre-ville. Ou au cœur de l’événement.
Initialement, nous aurions dû rester à Milan jusqu’à 20h. Mais comme le voyage a duré plus longtemps que prévu, ce sera jusqu’à 21h, pour respecter le temps de repos des chauffeurs. L’équipe s’excuse, les voyageurs se réjouissent.
Shopping, Art et Histoire
Si passer une dizaine d’heures dans une ville peut sembler frustrant, Milan se prête bien à l’exercice. Car l’hyper-centre concentre l’essentiel des attraits de la ville. Du château des Sforza, où nous avons été déposés, une avenue nous mène à la gare, puis aux avenues commerçantes; à la Scala, à la somptueuse Galleria Vittorio, à ses boutiques prestigieuses et à sa cathédrale, le Duomo de Milano.
Le Duomo
Cette dernière est le joyau architectural de la ville. Un édifice en marbre blanc finement ciselé. Il est surplombé de milliers de sculptures, dont des dizaines à taille humaine qui surplombent les pinnacles. Tout à fait saisissant lorsqu’on prend de la hauteur.
Pour visiter la cathédrale, il faut chercher son billet à la boutique qui jouxte le Duomo. Et même avec un vaucher coupe-file, on fait la queue. On économisera donc 14€ en cherchant son billet sur place. Car dans tous les cas, il faut prendre son mal en patience.
Ascenseur ou escaliers, même combat. Les touristes sont très nombreux, et les passages exigus. La visite est inconfortable mais le panorama en vaut le détour. Sur le toit, légèrement incliné, on peut apprécier les détails des sculptures, constamment restaurées; ainsi qu’une vue globale sur le Ville.
Sous nos pieds, l’intérieur du Duomo dénote de son ramage. Si l’extérieur est flamboyant, l’intérieur semble austère, de prime abord. La nef culmine à 42 mètres, avec des croisées d’ogive sculptées. Chaque colonne est ornementée d’un bas-relief. De nombreuses sculptures jalonnent la visite. Les trois pans de vitraux situés au fond du chœur, méritent à eux seul la visite. Le musée du trésor et le musée archéologique semblent moins attrayant à nos yeux; surtout avec un timming serré… Notons que Léonard de Vinci fait partie des architectes de la cathédrale de la nativité, et y a laissé de nombreuses empreintes.
Shopping
Verscace, Vuyton, Armani… la Galleria Vittorio Emanuele II est un concentré de produits de luxe, dans un écrin à la hauteur du prestige de ces marques. Les deux allées sont couvertes d’une immense verrière, du plus bel effet. Tous les murs sont peints et les colonnes sculptées. Si l’on n’est pas très « mode », on traversera la croisée le nez en l’air, avec un plaisir non dissimulé. Mais force est de constaté que le lèche-vitrine est aujourd’hui plus impliquant que l’Histoire. Et comme pour le Ferrairi Store, quand on n’a pas les moyens d’y rentrer, on s’y fait prendre en photo en devanture.
A deux stations de métro du centre, rendez-vous au quartier Montenapoleone pour faire de bonnes affaires. Certes, vous n’y trouverez pas la collection de l’année, mais les produits sont 30 à 50% moins chers.
Leonardo
A l’une des entrées, la plus proche de la Scala, trône une statue de Leonardo. Quelques pas plus loin, nous nous rendons au musée Léonard De Vinci. Son séjour dans la ville, soutenu par le duc de Milan, a laissé de belles histoires. Leonardo y aura créé de nombreuses inventions, des instruments de musique aussi. Ce petit musée a le mérite d’avoir réalisé les maquettes du Génie à partir du Codex Atlantis, le recueil de 1700 croquis conservé à Milan. Les écrans interactifs, en Italien ou en Anglais, sont très didactiques. A défaut de pouvoir voir la Cène en vrai (le délai de réservation est très long), le musée propose une restauration numérique en taille réelle. Elle surprend par sa définition et ses couleurs saturées.
Si le musée est petit, il est vraiment très riche, et on y consacrera volontiers une bonne heure. Mais ô grande frustration, les photos y sont interdites.
Dolce vita
Il fait bon se promener dans les rues de Milan. La vie y est douce, bien que luxueuse. Si les jeunes qui veulent frimer en ville le font en Golf GTI chez nous, ici c’est en Ferrari ou en Porsche. De même, les jeunes femmes ne s’exhibent pas en Zara, mais en Versace.
La Scala, le plus bel opéra d’Europe, ne ressemble à rien de prime-abord! De l’extérieur en tous cas. Sa boutique n’a que peu d’intérêt, elle ne propose que quelques CD et des répliques d’affiches. Et si on ne peut que difficilement obtenir une place pour un spectacle, le musée permet d’apercevoir l’intérieur du théâtre à l’Italienne, beaucoup plus somptueux que sa sombre façade.
Petit conseil pour choisir un bon glacier, mesurez la longueur de la file d’attente sur le trottoir. Si les Milanais savent recevoir dans les grands établissements, on en dira pas autant dans les restaurants et bars « accessibles ». Les touristes sont nombreux et le service est souvent médiocre. Plats surgelés, toilettes dégradées… les mauvaises surprises sont nombreuses. Il est bon de réserver à l’avance si vous souhaitez un bon rapport qualité-prix. La gastronomie italienne est goûteuse et généreuse. On trouve de très bonnes tables pour 25 à 35€ le couvert, mais n’envisagez pas de dénicher une place le jour même.
Aperitivo
A l’heure de l’Apérol, direction le Castello des Sforza. Construit de briques rouge au XVe siècle, il est colossal. Et son architecture est impressionnante (Leonardo, encore lui, a contribué à sa défense). On y trouve l’Ecole supérieur d’Art dédié à l’industrie. Bel emplacement pour cette école de design. Il faut dire que Milan est le poumon économique de l’Italie avec son industrie à la pointe.
Chic et choc
Dans les allées du château, on croise une population encore inconnue depuis notre arrivée : des bobos et des hippies.
Après 8h baignés de Givenchy et de Coco Chanel, ici, ça sent bon la sueur. Sur le parc situé à l’ouest du château, une manifestation de soutien est organisée en faveur des migrants. L’Italie est le premier pays touché en Europe, c’est un sujet très concernant. Concerts, discours, soundsystem avec un coucher de soleil annonçant le retour… à deux pas de notre point de rencontre; what else ?
Le retour
De retour dans le bus, je suis surpris en discutant avec les autres voyageurs. J’ai l’impression d’avoir voulu dévorer chaque instant passé dans cette ville que je ne connaissais pas. Les autres passagers semblent avoir profité de la douceur de vivre à l’Italienne. Balade ou shopping, en mode cruising. Mais c’est aussi ça l’intérêt de la formule de Moov’inbus, nous ne sommes pas tenus de suivre un parcours. Chacun organise son propre séjour comme il l’entend.
Personnellement je ne dors jamais en voyage. Mais j’avoue m’être effondré vers une heure du matin. Et pourtant, ma voisine ronfle bien plus fort que le moteur du bus.
Quelle longue journée. Mais à l’aube naissant, une fois arrivés, ce sont des centaines d’images qui défilent sous nos yeux. Et au lendemain de dire à ses proches : « Hier ? J’étais à Milan ».
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Article et photos : moD
Infos complémentaires
Difficulté | Facile |
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Durée | 1 jour |
Mode | Duo, Famille, Groupe, Solo |