En déplacement à Besançon pour un salon professionnel, j’ai profité de quelques heures de libre pour faire un tour dans cette très belle ville que je connaissais juste vaguement pour la réputation de son patrimoine historique inscrit à l’UNESCO.
Grand bien m’en a pris ! Après quelques échanges par téléphone et par mail avec l’OT de la ville quelques jours avant ma venue, j’avais rendez-vous pour une petite visite.
Le point de rendez-vous n’était pas anodin : Le musée du temps ! (Voir la fiche détaillée dans notre annuaire).
Après avoir trouvé le parking du musée des beaux-arts que m’avait recommandé une personne de l’hôtel dans lequel je séjournais, je me suis rendu à pied au musée du temps en découvrant un centre ville plutôt dynamique, les yeux scotchés en l’air à regarder les magnifiques façades claires qui s’offraient à moi. Ces bâtisses, en très bon état prédisaient déjà que cette balade dans la ville serait un régal !
Le soleil était de la partie et tout se présentait pour le mieux.
L’accueil de l’OT sur place fut très chaleureux et j’ai très vite compris que j’avais affaire à une personne passionnée. Tout ce que j’aime !
Voici la cour du Palais Granvelle en 360° (Musée du temps)
C’est donc avec un grand intérêt que j’ai suivi la visite du musée du temps qui, en plus de me faire découvrir l’histoire de la région, m’a également fait redécouvrir une partie de l’histoire « européenne » au sens large.
J’ignorais totalement la place centrale qu’avait jouée Besançon durant la renaissance. En effet, grâce à Nicolas Perrenot de Granvelle qui fut chancelier sous le règne de Charles Quint alors que ce dernier était l’empereur de presque toute l’Europe au XVIe siècle, la ville était au centre de bien des échanges politiques de l’époque.
De par sa position stratégique, Nicolas Perrenot de Granvelle a donc réussi à s’enrichir au point de pouvoir construire son propre palais dans la ville de Besançon. Un palais qui se nomme aujourd’hui le « Palais de Granvelle » et qui est devenu le musée du temps.
Comme cela se pratiquait à l’époque, lorsqu’une personne politique réussissait à régler des problèmes d’ordres diplomatiques, elle était récompensée par des cadeaux. Et en tant qu’ancien avocat, Nicolas Perrenot de Granvelle excellait dans cet art diplomatique. Ses récompenses furent donc nombreuses et contribuèrent à enrichir de manière considérable son patrimoine et, plus tard, celui de la ville actuelle.
Patrimoine qui fut ensuite dilapidé en grande partie par sa descendance avant qu’un abbé érudit n’arrête cette hémorragie culturelle en rachetant toute les oeuvres via le clergé.
Et plutôt que de les entreposer à l’abri des regards, cet abbé a eu l’idée toute simple et pourtant si innovante d’exposer ces oeuvres en public.
Avant sa mort, l’abbé avait demandé à ce que l’église continue d’acheter des livres et des oeuvres d’arts, mais autres que celles du domaine religieux.
Vous nous suivez là ??
Des oeuvres d’art visibles par le public !!??
Il s’agit « tout simplement » de la naissance du tout premier musée dans le monde !
Oui, à Besançon !!
Dans le musée du temps, j’ai également pu découvrir de nombreuses montres et horloges en rapport avec l’histoire horlogère de la ville.
C’est au XIIIe siècle que le clergé commanda la création d’horloges pour que les célébrations puissent être effectuées aux mêmes heures tous les jours.
Pour la petite anecdote, ma guide passionnée m’a expliqué que les toutes premières horloges de l’histoire n’étaient pas vraiment efficaces car elles devaient être remises à l’heure tous les jours… elles se décalaient de 2 ou 3 heures par jour… (ceci nous paraît inconcevable aujourd’hui et pourtant…) Ces horloges devaient être remise à l’heure à l’aide de… cadrans solaires ! #comble
C’est après la révolution qu’un horloger Suisse (Laurent Mégevand) va créer à Besançon la première manufacture française d’horlogerie avec quelques 80 autres horlogers disgraciés de Suisse comme lui pour avoir soutenu la révolution française.
Autre petite anecdote racontée par ma guide : l’heure n’était pas la même partout et ce n’est qu’avec l’arrivée du chemin de fer que toutes les villes reliées devaient disposer de la même heure…
A la fin du 19e siècle, Besançon lança la construction d’une école horlogère et d’un observatoire (possibilité de visites) afin de perpétuer ce savoir-faire et de l’améliorer.
Donc dans le musée on retrouve tout naturellement des instruments de mesures, des étalons et tout ce qui concerne l’évolution des montres horlogères et quelques exemples des fameuses horloges comtoises.
L’une des montres les plus complexes du monde y est même exposée, mais je ne vous en dirai pas plus car je préfère que vous la découvriez par vous-même 😉
Avant 1988, le musée du temps était le musée d’histoire. Une partie de ce qui est aujourd’hui exposé dans le musée du temps est donc en relation avec l’histoire de la ville de Besançon. Peintures, maquette géante, tapisseries, etc. De très belles pièces qui méritent le détour et qui donnent encore plus de valeur à la visite qu’il m’est impossible de vous commenter intégralement tellement elle était riche culturellement parlant.
Ne disposant pas de beaucoup de temps (ça aussi c’est un #comble…), nous avons quitté le musée pour nous rendre à la maison natale de Victor Hugo juste à côté et qui est aujourd’hui ouverte au public.
Maison natale qui se trouve sur la même place qu’une autre maison natale… celle des frères lumière…
Pour en revenir à Victor Hugo, un petit musée a été aménagé et on y retrouve quelques bustes et d’autres pièces contemporaines à l’auteur, mais surtout, on y trouve les causes qu’il a défendu. Et le musée a été réalisé en partenariat avec plusieurs ONG internationales pour présenter ses idées qui sont malheureusement toujours d’actualité.
Les domaines sont entre autres la liberté d’expression, la lutte contre la misère, l’enfance,… et chaque thématique est détaillée.
Je ne pourrais pas vous relater toutes les anecdotes que la guide m’a raconté durant les 2h30 passées ensemble, le mieux est vraiment de constater tout ça par vous même.
Dans tous les cas, avant de la quitter, je lui ai promis que je reviendrai pour visiter la citadelle et le reste de la ville, mais aussi pour en savoir plus sur toutes les autres visites thématiques que propose l’office de tourisme.
J’ai profité de mes dernières minutes avec elle pour lui demander quelques bonnes adresses pour déjeuner. Et parmi le choix des 3 ou 4 restaurants qu’elle m’a proposé sans avoir besoin de réfléchir (c’est dire s’il y a des bonnes choses au niveau gastronomique à Besançon), j’ai opté pour la superbe terrasse du 1802 (Voir la fiche détaillée de la brasserie 1802 dans notre annuaire).
Comme vous le savez, tout bon voyageur se doit de tester au moins un restaurant local ! (Bon j’avoue, c’est aussi et surtout parce que je suis un véritable gourmand !)
En plus d’être une excellente brasserie, le 1802 est situé en bordure d’une très belle place qui comporte un kiosk (j’adore l’ambiance guinguette au coeur des villes). Par chance, ce jour-là avait lieu un marché avec des artisans d’arts ainsi qu’un concert de jazz dans le kiosk. Autant dire, le bonheur !
Après avoir vraiment apprécié mon repas et la qualité de service du 1802, je me suis remis en marche pour flâner un peu dans la ville avant de retourner travailler.
La guide m’avait conseillée d’aller faire un tour du côté du Frac (Fonds régional d’art contemporain de Franche-Comté) qui dispose d’une architecture contemporaine en décalage total avec ce que j’avais pu voir dans la ville.
Et c’est en y allant que je me suis volontairement perdu tout au bout de la Grand Rue, pour découvrir la cathédrale St Jean puis pour filer à travers les petites ruelles et les passages secrets avant de descendre vers le Doubs qui borde la ville.
À 14h et sous un soleil de plomb, cette petite marche digestive le long de l’eau à l’ombre des remparts était juste salvatrice.
Quelques points négatifs tout de même.
Oui, il y en a toujours quelques uns, dans chaque visite…
Pour moi qui suis un véritable geek, l’utilisation du GPS GoogleMaps est juste obligatoire partout où je vais. Surtout après avoir récupéré mon véhicule pour me rendre à un RDV pro à l’autre bout de la ville alors que j’étais en retard. (Oui, j’ai profité au maximum de mon temps de visite…)
Et là, je dois dire que le point négatif est pour GoogleMaps et non pour Besançon car le GPS voulait m’envoyer au moins à 7 reprises dans des sens interdits. Attention donc si vous utilisez comme moi cet outil… méfiez-vous ! C’est la première fois que GoogleMaps se trompe autant et je ne manquerai pas de les avertir.
L’autre point négatif, c’est que je n’ai pas eu assez de temps pour visiter toute la ville ! 😉
Vous l’aurez compris, en fait, il n’y a pas eu de points négatifs lors de ma visite 😉 Juste une frustration énorme de ne pas avoir pu découvrir plus de choses sur place pendant le temps qui m’était imparti.
Mais ça n’est pas très grave puisque j’ai déjà prévu de retourner à Besançon prochainement pour finir de rassasier ma soif de découvertes 😉
Avec sa citadelle inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO et tout le reste que je n’ai pas eu le temps de découvrir, je prévois d’y passer au moins 2 jours la prochaine fois !
Besançon : I’ll be back !
N’hésitez pas à consulter les photos (cliquer sur l’onglet « Photos » en haut ou en bas de l’article en fonction du support : mobile ou ordinateur).
Voici une petite vidéo rétrospective :
Plan de Besançon :
Article réalisé par Mathieu
Infos complémentaires
| Difficulté | Facile |
|---|---|
| Durée | 1 journée |
| Mode | Duo, Famille, Groupe, Solo |
